lundi 1 février 2016

Le mot du mois par Elodie

Quand on m’a proposé de faire le mot du mois (et surtout qu’on m’a expliqué le concept), je me suis dit que cela serait un joli défi pour agrémenter mon vocabulaire qui sans être pauvre pourrait être plus florissant. Maintenant que j’écris ses lignes je suis bien contente d’avoir accepté car sans ça je n’aurais jamais ouvert un recueil de poésie et je n’aurais pas trouvé ce magnifique poème d’Andrée Sodenkamp, Je voudrais te dévaster d’amour, alors ce mois-ci j’aimerais vous faire redécouvrir le verbe dévaster.

Selon le site larousse.fr dévaster est un verbe transitif avec un sens plutôt négatif (pour ne pas dire totalement). On peut découper le sens de ce mot en deux catégories : Une première « terre-à-terre » et une seconde « littéraire ».  
Pour la catégorie terre-à-terre, nous pouvons dire que dévaster signifie amener le désordre, semer de graves dégâts ou atteindre un grand nombre de personne en désignant la mort ou la maladie. « L’ouragan Katrina a dévasté la Nouvelle-Orléans ; La peste dévaste le pays. »
Pour la catégorie littéraire le mot dévaster signifie provoquer de graves trouble chez quelqu’un, le pousser au désespoir. « Cette passion a dévasté son cœur. »
J’aimerais vous parler d’un autre sens, le sens montré selon moi dans le poème d’Andrée Sodenkapt, un sens où dévaster quelqu’un avec son amour c’est l’aimer tellement fort que tout à l’intérieur est sens dessus dessous mais sans lui faire du mal. Un peu comme les premiers temps quand on est amoureux(se) et qu’on arrive pas à penser à autre chose, que les papillons dans notre ventre nous font tellement tourner la tête qu’on se sait plus très bien ce que l’on fait. Cela vous arrive t’il aussi ?
Assez discuté, l’heure maintenant est à la poésie. Calme, silence, profitez…
« Je voudrais te dévaster d’amour
comme les cigales mangent les champs
et  que tu sois nu de toi-même
et qu’il n’y ait que moi pour te recouvrir.
Emmêlés dans la chair et l’esprit,
brulés vifs l’un sur l’autre,
se riant du plaisir
comme des enfants, l’hiver,
qui ont enfin chaud
dans la chambre chaude. »

Andrée Sodenkamp, Je voudrais te dévaster d’amour.

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